Hello
/ Je suis de passage rapidement... pour répondre à vos interrogations
Vengeur a écrit :Mais après pour des dons artistiques, ben j'y crois vraiment pas... L'oreille absolu c'est pas artistique... tu l'as ou tu l'as pas, et y'a des musiciens qui l'ont, d'autres qui l'ont pas, et y'a des non musiciens qui l'ont et qui l'ont pas... mais je trouve ca assez étrange comme histoire...
Quant à savoir si l'oreille absolue est un don artistique, c'est assez compliqué... Pour ma part je le pense parce que je m'en sers, mais ton point de vue est également correct: les musiciens qui auraient l'oreille absolue sont moins bons en interprétation que ceux qui ne l'ont pas, on est beaucoup à souffrir de ce problème, mais n'est nullement une généralité (j'ai des amis qui l'ont et qui sont aussi concertistes professionnels!)
a écrit :Dentelle : si t'as un radiateur qui fait un gros boucan, tu es capable de dire quelle note c'est ?
(c'est bien ca l'oreille absolue, non ?)
C'est pratiquement ça... tout dépend des fréquences, si elles sont audibles pour l'Homme ensuite (et généralement ça varie au cas par cas... certains - c'est rare - peuvent même entendre les ultrasons).
Après il y a plusieurs types d' "oreille" si je puis me permettre...
a écrit :Après, y'a le caractère qui fait l'artiste derrière, et ca aussi, c'est une grand part d'acquis, dans l'éducation et tout...
La chose principale est d'avoir un contact sérieux, puis un minimum développé avec la musique pour savoir si tu as l'oreille absolue. Pour moi, on me l'a seulement diagnostiquée à ma 4e année, mais je chantais déjà sur du Mario Kart 64 en plein jeu avant d'avoir commencé la musique. L'oreille absolue est donc bien innée...
Donc conclusion =>
a écrit :Donc je penserais, comme pour tout, à une prédisposition qui est développée par suite
C'est exactement ça.
Giro Noden a écrit :L'oreille absolue peut s'obtenir par travail aussi...
Oui, mais ce n'est pas l'oreille absolue. On appelle cela une "oreille acquise". Pour résumer, l'oreille absolue est un ensemble de repères, on te chante une note, un accord, tout ce que tu veux, tu pourras toujours dire ce que c'est (mais faut aussi faire gaffe, une fois en cours j'ai cherché une note pendant plusieurs secondes, sans avoir trouvé au bout du compte, et j'avais réellement cru que je ne l'avais plus... le choc!). Les personnes qui ont l'oreille acquise sont celles qui ont donc assimilé les repères, mais cela ne veut pas forcément dire qu'elles peuvent citer un nom de note. Les organistes par exemple, dans leur métier d'improvisateur oblige, doivent apprendre tout les langages de chaque compositeur, puis pour chaque époque de manière générale. Ils ont tous l'oreille acquise, mais pensent par harmonie en conséquence. Mon amie organiste a aussi l'oreille absolue, alors imaginez un peu l'étendue de ses capacités... énorme. (et elle est chef d'orchestre au passage...)
Pour moi c'est différent... à vrai dire, j'ai perfectionné mon oreille grâce à VGMusic d'une certaine manière. Quand vous êtes perfectionniste et que vous cherchez à faire pour le mieux, et de la plus grande précision possible, du coup on se force à sur-entendre l'ensemble. Pourquoi "sur-entendre"? Je vais vous dire comment je fonctionne alors que je suis en dictée d'accords (classés ou agrégats aléatoires, ce qui est plus dur!):
Quand j'entends l'accord, tout-de-suite (évidemment) j'entends les extrèmes (note la + aigue, puis la + basse). Pour les sons intermédiaires, je fais une "recherche"... c'est difficile à décrire. En gros, on peut dire qu'avec l'expérience que j'ai actuellement, je suis capable d'explorer toutes les couches sonores d'une oeuvre, chanson, pièce... tout ce que vous voulez. Dans le cas de ces fameux accords, on peut comparer ça à quand vous cherchez les programmes sur la TV la première fois que vous l'allumez: lorsque la TV pense avoir trouvé une chaîne, elle s'arrête, puis mémorise... et bien c'est pareil pour moi avec les fréquences.
Le seul piège: dans le cas de basse doublée par la quinte (sa première harmonique), on entend inévitablement l'octave au-dessus de cette quinte. Ceci relève plus d'ordre accoustique... chaque note est constituée de plusieurs autres notes, qui ont des intervalles précis allant vers l'aigu (donc plus on va dans l'aigu, moins il y en a), cela explique certaines évolutions dans l'Histoire de la Musique, surtout au niveau des tempéramments, mais le temps de vous expliquer il me faudrait plus d'une journée lol...
Bref, un stade de l'oreille où vous pouvez aussi devener les basses fréquences (le ronron du chat, et le mien fait un SI ^^), ou encore différencier le diapason: le diapason moderne est entre 440 et 442 (en Hertz, nombre de vibrations par seconde), mais à l'époque baroque (JS Bach, Corelli, Vivaldi etc...) le diapason était à 415 (soit un demi-ton en-dessous). Du temps de Mozart avec le pianoforte, ce diapason était à environ 425... Des choses qu'il faut savoir, parce que c'est comme ça que j'ai eu 18 en commentaire auditif au CNED en janvier dernier par exemple... ou savoir différencier le pianoforte du piano moderne (et quand la prof dit que ce n'est pas du piano, tout le monde explose de rire, mais quand ils ont eu entre 6 ou 8 à l'examen, contre moi un 16, certificat d'Ecoute Analytique Mention Très Bien, ben il y a que de quoi rire!!) ... Pour l'orgue, les tuyaux se dilatent plus ou moins en fonction de la température, ce qui change le diapason en conséquence, voilà aussi pourquoi les organistes s'adaptent très rapidement, et sur tout les points. Bon je crois avoir fait le tour lol!
a écrit :Autrement, c'est l'entrainement qui prime sur le talent, et c'est bien normal, il en a toujours été ainsi.
C'est évident même! Le degré de travail est différent selon les facilités de chacun, mais il faut travailler, même si pour certains cela ne sert que d'entretient.
a écrit :Le mec en blouse marron, comment tu peux être sur que certaines personnes n'arriveront jamais à faire des poèmes ou des maths ?
T'as des preuves ?
On dit déjà de manière générale qu'un littéraire n'est pas un matheux et vice-versa. Le langage parlé, la syntaxe, est en opposition avec la logique. Rares sont ceux qui brillent partout, et on peut dire de ces gens-là, à partir du lycée surtout, que leur QI est très dévelloppé. (mais je n'ai pas dit "Intelligence", cela n'a rien à voir...)
La musique associe à la fois les maths et la littérature. (Essayez le piano virtuel que Darxenas bidouille, ou logiciel de séquence pour comprendre que la musique n'est que série de valeurs à la suite, disposées par carrure - je ne parle pas de programmation ni quoi que ce soit d'informatique!), encore trop long à expliquer (12 ans d'études lol, j'ai pas fini -_-"). Mais je sais bien que pour moi, j'aime bien écrire/réfléchir/langues ... sans être forte, mais que je suis limitée en maths à un certain niveau (genre après le calcul de fonctions, ça c'était limite déjà! Je ne réussis bien que les calculs d'inconnus et tout ce qui est proportion etc... les formules en Chimie, même le calcul de la Masse/Matière... d'un élément chimique, pourtant de formule simple, bien j'ai toujours galéré, et pourtant je trouvais cette matière fascinante!! L'SVT n'en parlons pas... même s'il faut beaucoup rédiger).
Matheoh a écrit :ba regarde au lycée, les gens qui boss des journée entiere leur math et qui galere, et ceux qui reussissent à comprendre premier coup
Enfin, de ceux qui ont des facilités en maths, j'approuve... j'ai eu des amis en S qui faisaient tout leurs exercices d'un trait sans erreurs. Puis ces mêmes singlés en prépa maths, toujours avec la même facilité. J'affirme que c'est aussi le cas en musique, je parle de là des interprètes, qui niveau techinque ou musical déjà pré-acquis... je ne débaterais pas davantage, cela est clos pour moi
!
Au passage, enchantée Matheoh
Bon j'y vais, j'ai reçu un mail de Kayser lol... puis dossier Mozart à commencer là, je suis un peu à la bourre -_-. Je n'en finis pas de tout ce boulot, je suis de concert demain et vendredi encore, pour cette semaine
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